Document

Comment l'armée recrutait-elle autrefois?

Le document qui suit est extrait du fond généalogique de M. Violette de Noircarme conservé à la Médiathèque de Saint-Omer. Cet érudit audomarois de la fin du XIXè siècle a laissé une foule de notes et documents se rapportant à la noblesse artésienne. Nous avons extrait du dossier de la famille DE RICHOUFFTZ (1) le document suivant, copie d'un avis de recrutement pour le régiment de la Fère, compagnie de Richoufftz, cantonné en 1766 à Noyon en Picardie.

L'offre est alléchante et a dû séduire plus d'un dupe !

Avis à la belle jeunesse


Artillerie de France
Corps Royal - Régiment de La Fère
Compagnie de Richoufftz

De par le Roy Ceux qui voudront prendre parti dans le corps royal de l'artillerie, régiment de La Fère, Compagnie de Richoufftz, sont avertis que ce régiment est celui des Picards, l'on y danse trois fois par semaine, on y joue aux battoirs deux fois et le reste du temps est employé aux quilles, aux barres, à faire des armes.

Le plaisir y règne, tous les soldats ont la haute paye, belles récompenses, des places de gardes d'artillerie, d'officiers de fortune à 60 livres par mois d'appointements.

Il faut s'adresser à M.de Richoufftz, en son château de Vauchelles, près de Noyon, en Picardie.

Il récompensera ceux qui lui amèneront de beaux hommes.

Pareilles affiches sont sur la porte.

A Noyon. De l'imprimerie de P.Rocher, imprimeur de la ville, 1766.

(1) : Dossier 206/49. D'origine allemande, une branche de la famille de RICHOUFFTZ, s'installa en Artois et fut seigneur de Manin, près d'Avesnes-le-Comte, à partir de 1772, par son alliance avec la famille MARETZ de BEAURAINS. Le château de Manin, qui existe toujours, demeura dans cette famille jusqu'en 1898.

(cf."Epigraphie du Pas-de-Calais", T.VI, PP.983-985, F.de Richoufftz, "Histoire de Manin", 1887)
Mémoire du Passé
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