Il y a 60 ans...
La fermeture des mines de Ligny-les-Aire
par Pascal GUILLEMANT

La NATIONALISATION

La Nationalisation des Houillères, prévue dans le programme du Conseil National de la Résistance, est promulguée a titre provisoire par une ordonnance du 13 décembre 1944 modifiée par celle du 12 octobre 1945.

Elle sera ratifiée par le Parlement et aboutira à la loi du 17 mai 1946.
Cette loi institue les Houillères du Bassin National du Nord et du Pas-de-Calais (H.B.N.P.C.),
établissement public de caractère industriel et commercial (EPIC) doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière.

Pour des commodités administratives, les 18 compagnies privées, qui existaient avant la guerre, sont réunies au sein de huit groupes d’exploitation qui sont de l’Ouest vers l’Est :

- Auchel (concessions de Marles, La Clarence et Ligny-les-Aire),
- Bruay (concession de Bruay),
- Béthune (concessions de Noeux et Grenay),
- Lens-Liévin (concessions de Lens et Liévin),
- Hénin-Liétard (concessions de Courrières, Dourges et Drocourt),
- Oignies (concessions de Carvin et Ostricourt),
- Douai (concessions d’Aniche, de l’Escarpelle, Flines, Courcelles et Azincourt),
- Valenciennes (concessions d’Anzin, Crespin, Douchy, Vicoigne).
La Direction Générale du Bassin, dont le siège est situé à Douai,
établit la politique du Bassin et coordonne l’action des huit groupes d’exploitation.
A la tête de chaque Groupe se trouve un Directeur délégué, qui comme son nom l’indique, a reçu une délégation de pouvoirs du Directeur Général du Bassin.
Le Directeur délégué est secondé par plusieurs adjoints.
Les fosses sont groupées en secteurs dirigés par un Ingénieur en chef.

Le but premier de cette nationalisation est de rétablir la production à son niveau d’avant guerre (48 millions de tonnes en 1938 au niveau national). Celle-ci était passée à 30 millions de tonnes en 1945 (de 28 à 18 millions pour le Bassin du Nord-Pas-de-Calais).
Cette production ne couvre que la moitié des besoins du pays.
De nombreuses industries sont en effet tributaires du charbon : la sidérurgie, le bâtiment, les cimenteries et même l’agriculture...

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