Le livre respecte l'ordre chronologique. Il débute par la description du milieu naturel et la formation du sol depuis les origines les plus reculées, la vie des habitants et leur travail sont très étroitement liés à la nature du milieu où ils se sont établis.

Hormis quelques découvertes archéologiques récentes, les sources essentielles concernant la commune avant le 15è siècle sont religieuses, au travers de chartes du 13è siècle de l'Abbaye de Corbie dont dépendait en partie Ames, de l'Abbaye de St.André-les-Aire et de la Régale de Thérouanne.

Le 16è siècle nous apporte de nouveaux éclairages grâce à la rédaction des coutumes locales et surtout la transcription, par M. Rodière au début du siècle, d'un registre de catholicité et de la chronique tenue par le curé Pierre Vincent, décrivant les ravages des guerres de religion autour des années 1580.

Pour le 18è siècle, l'auteur a mis en application les nouvelles méthodes de dépouillement d'archives, la démographie, la vie familiale y sont notamment abordées. L'étude des rôles d'imposition et des institutions paroissiales permet de compléter le tableau du village à la veille de la Révolution.

La période révolutionnaire est largement évoquée en une vingtaine de pages, mettant en parallèle chaque fois que possible les évènements survenus à la fois dans la région et dans la commune.

Le 19è siècle avec les progrès agricoles et techniques, la découverte du charbon à Ames et dans ses environs permet de dessiner le nouveau visage du village. Le budget communal, les chemins, l'agriculture, les conditions de vie, les épidémies, l'enseignement y sont largement abordés.

La guerre de 1914-1918 est relatée principalement à travers le décès des 33 soldats d'Ames pour lesquels l'auteur rattache la mort à des batailles et évènements précis.

La paix revenue, le progrès s'installe. L'électrification est achevée, le téléphone, les dessertes avec la ville se développent. C'est à cette époque que le village compte son maximum de population, la moyenne d'âge est peu élevée, la vie associative y est très active. La vie du village s'articule autour de deux pôles économiques principaux : l'agriculture et l'activité houillère. La commune compte au début du siècle plus d'une centaine de mineurs.

Survient la guerre de 1939-1945, où comme dans de nombreuses autres communes ce ne sont plus les mobilisés qui paieront le prix du sang mais plutôt la population civile, au travers de l'occupation, des restrictions, des bombardements de 1944 visant la rampe de V1 installée à Ferfay.

L'après-guerre voit le village amorcer un déclin lent mais régulier, la population vieillit et diminue, l'activité houillère a disparu, seules subsistent aujourd'hui 1/5è des exploitations agricoles que comptait Ames avant la seconde guerre mondiale.

Un chapitre entier est consacré à l'étude du patrimoine architectural centré autour de l'église du 12è siècle, classée monument historique depuis 1984, les autres monuments religieux : calvaires, chapelles, croix en fer , ainsi que l'ancien moulin à eau y ont leur place.

L'historique des associations sportives est retracé. Le livre se termine par le chapitre sur la vie politique et les élections à Ames depuis le Second Empire.

Format 21 x 29,7. 210 pages. Illustré de nombreuses photographies, cartes postales et documents d'époque.